La
série 120 fut proposée sur les douze années de production
en une trentaine de combinaisons de couleurs.
Les premiers
millésimes étaient disponibles en coloris bi-ton. Les 120
furent disponibles en couleur unie en 1960, bien qu’il fut
possible à partir de 1957, sur commande, d’obtenir une
Amazon d’une seule couleur.
L’année suivante, en 1961, les coloris bi-ton disparaissent
de la palette de l’usine. Certaines couleurs disparurent
puis revinrent au nuancier, comme par exemple le blanc
Californie (42) qui disparut en 1962, puis réapparut en
1968. Certaines couleurs n’apparaissent pas dans le tableau
car il s’agit de teintes réservées à certains marchés,
comme par exemple l’Administration des Routes Suédoises
(jaune 55) ou le vert militaire (58). On peut aussi
remarquer la rareté de certaines teintes, comme le jaune 84
ou le bleu 85, toutes deux exclusives au millésime 64.
Certaines couleurs n’étaient pas disponibles sur certaines
versions, comme par exemple pour la 123 GT ou l’Amazon
Favorit. Il arriva aussi que certains marchés ne puissent
pas obtenir toutes les teintes d’un millésime, selon la
politique décidée par l’importateur.
Quelques exemplaires furent peints avec des teintes test.
Il y a extrêmement peu de chance de trouver en France une
telle voiture car elles ont été produites le plus souvent à
un seul exemplaire, très probablement vendu en Suède. On
les reconnait au fait que le code couleur frappé sur la
plaque d’identification est précédé de « 53 ».
Une exception, cependant, fut le « bleu acier
métallisé » (« steel blue
metallic ») 102 qui
apparut officiellement en 1970 sur les 164 et les 1800E,
mais qui fut utilisé dès 1967 sur une centaine de 123 GT.
Il y eut aussi quelques 121 de la même couleur à la même
période.
Enfin, certaines voitures construites en CKD dans des
usines aux quatre coins du monde furent peintes avec des
teintes approvisionnées localement. C’est le cas notamment
de la 122 en photo ci-dessous, photographiée en Suède en
2010 et qui provient d’Afrique du Sud, de teinte marron qui
ne correspond à aucune teinte « officielle ».
Elle présente d’autres particularités, outre le fait
qu’elle soit en conduite à droite (les tapis de sol et le
soufflet de levier de vitesse gris par exemple)
La plaque d’identification ne comporte d’ailleurs aucun
code dans la case normalement prévue à cet effet. Le code
couleur est lisible sur la plaque d’identification, sous le
capot. Parfois, un chiffre suit le code couleur. Il sert à
identifier le fournisseur de la peinture et, dès lors, à
distinguer les éventuelles nuances dues à la fabrication
par différents producteurs de peinture.
Du point de vue de la qualité, les peintures utilisées par
Volvo étaient extrêmement robustes. Les produits étaient
par exemple soumis à des tests d’ensoleillement pour les
éprouver aux ultraviolets, et ce dès 1963. Les voitures
étaient phosphatées dans un bain d’acide phosphorique pour
donner à la tôle l’accroche nécessaire. Ensuite les
carrosseries étaient trempées dans un bain de peinture
antirouille, puis apprêtées et laquées.
Le tableau ci-dessous résume les couleurs disponibles par
année et par carrosserie sur toute la période de
production.
Photo illustrant le process de peinture des P120 bicolores
(mélangées avec des PV544)
Le toit a été préalablement masqué (est-il peint ?), le
reste de la caisse est poncé et prêt à recevoir la teinte.
Macro-photographie des épaisseurs de peinture (1962)
1 - Tole décapée et polie
2 - Tôle phosphatée
3 - Premier apprêt (bain)
4 - Deuxième apprêt (projection)
5 - Couches intermédiaires
6 - Laquage (3 couches)
Tests d’exposition aux ultraviolets.
122S de 1970 assemblée à Durban (Afrique du Sud) et de
couleur marron non identifiée