Le
millésime 62 représente une véritable transition dans le
développement de la 120. En septembre 1961, la série 120
reçoit un tout nouveau moteur, le B18. D’une cylindrée de
1778 cm3 (84,14 x 80 mm), son vilebrequin tourillonne dans
cinq paliers et développe 75 ch (B18A) ou 90 ch (B18D) en
version à deux carburateurs. Le P1800 lancé récemment est
motorisé par le B18B de 100 ch. Le mélange est introduit
dans les chaque cylindre par un conduit séparé, ce qui
n’était pas le cas sur le B16. La fabrication du B18, à
Skövde, prend une heure de moins que l’ancien B16. Un
insigne B18 à l’avant et à l’arrière de l’auto annoncent la
couleur ! Coté transmissions, en plus de la M30 et de la
M40, est présentée la M41 qui offre quatre rapports et une
surmultipliée grâce à l’overdrive, repris de la M31. Les
essais d’alors mesurent des consommations à vitesse
stabilisée en nette baisse par rapport au B16.
1962 est aussi le millésime lors duquel deux nouvelles
carrosseries apparaissent pour former une gamme complète :
la série 120 s’enrichit en octobre 1961 d’une variante 2
portes (type 131 ou 132, selon le nombre de carburateurs)
et en février 1962 est présenté le break (type 220). Tout
d’abord proposée sur les marchés scandinaves, le nouveau
modèle 2 portes rapprochait la série 120 des PV544 au
catalogue de l’époque. Seules les portes avant allongées et
les sièges basculants diffèrent de la version quatre
portes. Les vitres de custode arrières sont ouvrantes. Le
poids plus contenu de la version 2 portes permettait un
léger saut en performances. L’Amazon deux portes est dans
un premier temps seulement disponible en noir. Rapidement,
d’autres coloris seront proposés au nuancier.
Quant
au break, proposé à l’origine en version à simple
carburateur, il aura tôt fait de se voir équipé, pour le
marché Nord-Américain, du B18D ! Les autres marchés durent
attendre 1965 pour y avoir droit ! L’espace disponible est
très appréciable et offre 1850 litres de chargement avec la
banquette arrière rabattue (charge utile : 490 kg). Le
hayon est en deux parties, ce qui permet de transporter des
charges encore plus longues en fermant partiellement le
hayon. La plaque minéralogique arrière est montée sur
charnières pour rester visible en cas d’ouverture du
battant inférieur. L’empattement est identique aux
berlines, mais la longueur totale augmente de (seulement)
20 mm. La suspension arrière est grandement modifiée pour
se loger sous le plancher et les ressorts sont adaptés à la
capacité de chargement. Le break Amazon est vendu 14475
SEK, soit 1770 SEK de plus que la version 4 portes.
Le break 220 offrait tout le standard d’une automobile de
tourisme, ce qui n’était pas courant à l’époque.
De nouveaux clignotants avant bicolores font leur
apparition, ainsi que de nouvelles grilles de calandre à
mailles plus larges. Le circuit électrique passe en 12
volts. Des phares à faisceau asymétriques sont installés.
Les déflecteurs sur les portes arrières disparaissent. Les
freins à disque à l’avant sont en standard sur les 122S. La
traverse de l’essieu avant est renforcée ainsi que les
triangles de suspension inférieurs, tandis que les
calandres sont légèrement agrandies. La grille de
haut-parleur est désormais directement emboutie dans
l’étagère de bord.
Les nuances bicolores disparaissent du catalogue : le bleu
et le vert olive sont supprimés tandis que le rouge rubis
et le beige apparaissent.
Cette année-là, cinq 120 d’essai furent équipées d’un petit
moteur V8 (le C8B), différent du B8B de la Philip.
◦ Noir (19, 63)
◦ Blanc Californie (42)
◦ Rouge Rubis (46)
◦ Beige (65)
◦ Bleu Ardoise (67)
◦ Chamois (72)
◦ Gris-Vert (73)
Etudes de style du break P220
La présentation du P220 au Earls Court Motor Show à Londres
Le tout nouveau
B18 en version 90 ch