Servo-frein
Après un
essai infructueux pour rénover ce servo-frein
d’origine, j’ai décidé de l’envoyer en rénovation chez
un professionnel. En effet, la première remise en ordre
s’est faite avec le kit qu’on trouve chez les
revendeurs de pièces Volvo, sans succès. J’ai retrouvé
beaucoup de liquide de frein dans la chambre à
dépression. C’est une maladie courante de ces
servo-freins Girling, qui se traduit par des fumées
claires à l’échappement (c’est le Lockheed qui brûle
dans le moteur).
En conséquence, j’ai recherché un professionnel qui
saurait me garantir un résultat parfait. Je tenais à
trouver un professionnel qui ne se contente pas de
remonter le kit que tout le monde peut acheter, mais un
vrai professionnel qui saura le cas échéant rechemiser
le corps du servo-frein si son état de surface est
déterioré. La difficulté sur cet appareil est de
rechemiser l’alésage étagé (celui qui génère la
démultiplication de la poussée sur le liquide de frein
et qui commande le basculeur).
Le seul qui a répondu à ce cahier des charges est un
australien ( http://www.nbsbrakesupplies.com.au ). J’ai
donc expédié l’hydrovac en Australie pour réparation !
Il en est revenu un mois et demi après, dans un état
neuf. Le respect des détails (écrous carrés pour fixer
le couvercle de la chambre à dépression, numéro
d’intervention gravé sur le corps de l’hydrovac, test
systématique au banc) en dit long sur le
professionnalisme de cette entreprise. Tous les joints
ont été changés, ainsi que toute la visserie et même un
ressort interne qui était déformé.
Le remontage s’effectue le jour de la réception du
colis, sans attendre. Après une purge un peu difficile
(il a fallu ouvrir les raccords sur le servo-frein pour
le purger efficacement), le test se révèle positif ! Le
caractère « on/off » de cet hydrovac est
toujours présent (comme à l’origine, la pression de
freinage fournie par le conducteur servant de
déclenchement pour démarrer l’amplification de la
pression de freinage) et lorsqu’il se déclenche, ça
freine fort !
Signe que le système est étanche vis-à-vis de
l’admission : je n’ai pas eu à reprendre les réglages
du moteur (régime de ralenti, richesse) comme c’était
le cas auparavant.
Travaux d'hiver
L’hiver
2013-2014 a été propice aux travaux lourds,
immobilisant la 122. Notamment, le pont arrière a été
revu de fond en comble. Les bruits en provenance du
pont arrière sur longue distance ne laissaient hélas
guère de doutes quant à une usure de ses roulements.
Mais le remontage d’un pont n’est pas simple car il y a
des « astuces » : les roulements sont montés
avec une contrainte contrôlée et la position relative
du pignon et de la couronne doivent être précisément
maîtrisée. Ces contraintes rendent indispensables
quelques outils pour opérer. Le grand écarteur bleu
visible sur la photo ci-dessus permet d’ouvrir le
carter de pont pour sortir le différentiel et surtout
pour le remonter. Il est préférable aussi, pour régler
les roulements, de se munir des cales d’épaisseur
nécessaires. Heureusement le pont Spicer a été très
couramment installé aux USA et nombreux sont les
revendeurs de pièces là-bas.
Le démontage est presque du mécano car rien n’est
grippé du fait de la récente restauration.
A l’ouverture je retrouve le liquide noirâtre que
j’avais trouvé lors de la restauration, et pourtant
j’avais vidangé ! Les dépôts de graphite auront tôt
fait de recolorer l’huile neuve... il parait que dans
le passé il était habituel de remplir le pont de
molykote pour réduire les bruits. C’est ce qui a du se
produire, confirmant encore une fois que ce pont
méritait une réfection. Le démontage se passe sans
difficulté, hormis le roulement arrière du pignon
d’attaque pour lequel je ne dispose pas d’un extracteur
assez long. Il faudra le sortir avec deux
chasse-goupille en tapant à deux sur deux points
diamétralement opposés. Toutes les cales sont mesurées
et leur emplacement repéré. Une fois toutes les pièces
déposées et nettoyées, l’inspection peut commencer. Et
le verdict tombe : les roulements sont usés et piqués ;
le roulement avant du pignon a travaillé (probablement
par manque de serrage de l’écrou du pignon). Des traces
de démontage et des roulements de marques exotiques
prouvent que l’opération a déjà été menée. Je ne
remonte que des roulements Koyo : l’opération est
suffisamment complexe pour ne pas avoir à la faire deux
fois par la faute de roulements de mauvaise facture. Le
pignon montre des traces de piqures sur trois dents ;
la couronne est parfaite. C’est heureux car ce couple
conique est introuvable.
Le remontage se déroule dans l’ordre suivant :
- remontage des roulements latéraux du différentiel et
réglage de la précontrainte
- remontage du pignon d’attaque et réglage de la
précontrainte
- mesure du jeu (« backlash »):
grâce aux mesures des cales trouvées au démontage, le
jeu est correct
- premier test du « faciès d’engrènement »
(« tooth
pattern »)
au moyen de peinture blanche étalée sur les dents
(le test doit être réalisé dans les deux sens de
rotation mais le réglage le plus important est celui
qui reproduit le cas de l’accélération) :
l’engrènement se produit trop bas sur les dents. Il
faudra alors repasser par les autre étapes de
nombreuses fois pour, par déplacement des cales,
trouver un bon compromis entre les précontraintes,
le jeu et l’engrènement.
Après une dizaine de démontages/remontages, enfin
l’ensemble est satisfaisant. Avec un couple conique non
neuf, il est conseillé d’avoir un engrènement un peu
en-dessous du centre des dents car la charge appliquée
sur les dents les fait fléchir et déplace la zone de
travail vers le haut. Sur ce sujet, les documents ne
sont pas tous du même avis. La platine d’entrainement
est remontée non sans avoir au préalable monté un joint
spi neuf et le couvercle du pont est posé avec un joint
papier neuf plus de la pâte à joint noire pour assurer
une parfaite étanchéité.
Puis tout l’ensemble du pont est remonté (arbres,
roulements de roue, freins, cales de réglage axial du
jeu des arbres de roue). Enfin, l’écrou du pignon est
serré autant que faire se peut car le couple prescrit
est très important (28 à 30 m.kg) et il requiert de
maintenir fermement le pont pendant le serrage ainsi
que des outils lourds.
Enfin, le pont est rempli d’huile 80W-90 puis remonté
sur la voiture, le frein à main réglé, les freins
purgés. Les premiers tours de roue sur route sont une
satisfaction : les bruits sourds venant de l’arrière
ont disparu !
La leçon à retenir est que lors d’une restauration il
faut tout reprendre. Tôt ou tard, ce qui n’est pas fait
devra l’être !
Les marquages du pignon...
... et de la couronne, dont les numéros se suivent car
les deux sont appairés.
Les piqures sur les dents du pignon.
Un roulement usé et piqué.
Le roulement avant du pignon qui porte des traces de
fretting-corrosion, signe de mouvement anormal.
L’extracteur de roulement du différentiel en place. Il
permet d’extraire le roulement sans abîmer les cales de
réglage.
Le faciès d’engrènement sur la face de poussée (en
haut) et sur la face « tirage » (en bas)
Elle roule toujours !
Trois ans et
15000 km après la restauration, elle roule toujours !
La réparation moteur de 2012 a porté ses fruits puisque
la consommation d’huile s’établit à 0,3 litres sur 3000
km, avec une part non négligeable de parcours à froid
en ville. La consommation est toujours d’environ 8,5
litres / 100 km en moyenne tous trajets et un peu moins
de 10 litres au cent à 130 km/h.
Depuis la remise en route se posait à moi le problème
de la pose de ceintures arrières. Je voulais en
disposer pour attacher un siège enfant en place
arrière, sans devoir sacrifier le « look » en
restant dans le style de l’époque. J’ai bien failli me
lancer dans la fabrication via un fournisseur anglais
d’un jeu de ceintures « old fashion » mais
l’aspect des sangles ne me convenait pas. Et puis, la
chance m’a souri puisque j’ai trouvé dans une brocante
un jeu de ceintures bleu-gris d’époque, à enrouleurs !
Les boucles sont conformes aux ceintures accessoires de
l’époque proposées par Volvo et les enrouleurs, en
aluminium peint en noir avec des flasques chromées,
fonctionnent bien. Pour la fixation je me suis fourni
en plaques de renfort chez
GT2i
qui ont le bon goût d’être filetées au standard en
vigueur, donc la visserie fournie avec les ceintures
ont pu être réutilisées.
Au chapitre des incidents, le tuyau de sortie de la pompe à essence s’est desserti sans prévenir, ce qui aurait pu avoir des conséquences importantes si je ne m’en étais pas rendu compte à temps. Depuis un moment j’avais constaté que le tuyau de sortie était humide, sans comprendre que la fuite était située entre l’embout et le corps de pompe. La réparation a été simple : nettoyage de l’embout au papier 600, puis collage au Scelbloc Loctite. Depuis, rien à déplorer, ça marche !
Le radiateur
de chauffage a été remplacé suite à un suintement de
plus en plus prononcé de liquide de refroidissement
dans l’habitacle. J’aurais du anticiper et le faire
refaire lors de la restauration. La dépose/repose se
fait bien puisqu’il n’est nul besoin de démonter quoi
que ce soit d’autre, contrairement aux modèles plus
récents.
Toujours dans la liste des opérations, j’ai déposé la
boite de vitesses pour vérifier et changer un roulement
suspecté de faire du bruit. A cette occasion, j’ai pu
constater que les engrenages de cette M41 sont en
parfait état !
Enfin, dans
la liste des travaux toujours remis à plus tard, il y
avait la réparation du totalisateur partiel du
bloc-compteur de vitesse qui refusait de tourner
au-delà de 9,9 km. Ce fut une épreuve de dextérité
puisqu’il faut déposer le bloc par dessous la planche
de bord. Pour rendre la zone claire il est préférable
de déposer la plupart des interrupteurs du tableau de
bord, débrancher le câble de compteur et démonter la
tirette de starter. Le bloc est maintenu par deux
écrous sur l’envers du tableau de bord. Ensuite, une
fois le bloc sur l’établi, c’est un travail de patience
qui m’attendait : les vis sont minuscules, il faut
dessertir l’entourage du bloc en prenant soin de ne pas
abîmer la peinture de la façade du bloc, puis déposer
le module du totalisateur partiel qui inclut le système
de remise à zéro. Et là, la panne n’est pas évidente à
trouver car le fonctionnement de ce système passe par
des roues libres et des cliquets dans chaque rouleau
afficheur. J’avais, par précaution, récupéré un
bloc-compteur dans une casse suédoise il y a longtemps,
et c’est heureux car j’ai pu changer le rouleau
défectueux (bien que les deux modèles de totalisateurs
fussent différents dans leur réalisation, notamment le
système de remise à zéro, les rouleaux étaient
identiques) . Il a fallu dessertir l’axe portant les
rouleaux puis le ressertir après avoir tout
délicatement remonté. Doigts tremblants s’abstenir !
L’opération m’a semblé si délicate que je n’ai pas pris
la moindre photo... Un test basique en entrainant le
compteur a permis de valider le montage. Et en effet,
désormais le totalisateur partiel fonctionne !
Dans la To-Do-List, il y a une opération de grande
ampleur : la réfection des roulements de pont arrière.
En effet, lors des trajets routiers ou autoroutiers,
lorsque le pont est bien chaud, il émet des bruits
sourds dépendant de la charge du moteur. De plus, en
ville, on peut parfois entendre des klong en provenance
du pont... il doit y avoir un ou plusieurs roulements
fatigués. J’espère que le couple conique n’est pas
abîmé car ce pont est un type 27 en 4.10, pour lequel
on ne peut plus trouver ce couple conique. Même en
refabrication, rien n’est disponible. Le kit de
roulements, en revanche, est facile à trouver aux
Etats-Unis car c’est un type de pont courant là-bas,
notamment sur les Jeep. On peut se procurer le kit
complet incluant les joints et les cales de réglage. En
effet, il ne suffit pas de changer les roulements, il
faut aussi positionner la couronne et le pignon
d’attaque correctement, ce qui n’est pas une mince
affaire, et qui se fait par calage avec des cales
d’épaisseur. C’est un chantier que je me réserve pour
cet hiver !
Améliorations
A la fin de cet été 2012, la 122 a parcouru 12300 km
depuis sa remise en route. A l’usage, je n’ai à
déplorer qu’une consommation d’huile importante et
l’absence de ceintures à l’arrière, ce qui empêche
d’installer un siège enfant à l’arrière.
Mais ce qui va me pousser à entreprendre une opération
de mécanique lourde c’est la découverte d’un jeu axial
du vilebrequin très important : alors que la valeur
normale est d’environ un dixième de millimètre, je
pouvais constater un jeu de l’ordre du millimètre ! Et
pourtant, aucun bruit, aucun comportement anormal du
moteur... Ce n’était pas raisonnable de continuer à
rouler ainsi, bien que j’aie entrepris plusieurs
déplacements importants avec le moteur dans cet état.
Du coup, j’ai déposé le moteur et la boite de vitesses
fin juillet pour constater les dégâts et y remédier.
Quelques heures plus tard, le moteur était sur son
support rotatif (un outil très pratique pour travailler
sur tous les cotés du moteur) et je pouvais déposer le
carter d’huile pour les premières
constatations.
La vidéo est explicite : le jeu est bien présent et est
dû à la défaillance de la butée axiale du vilebrequin
située au palier coté volant. Il faut déposer le
vilebrequin et comprendre ce qui a bien pu se passer.
Coussinets déposés, les constatations sont les
suivantes : tous les coussinets sont en excellent état
sauf les deux (supérieur et inférieur) du palier coté
volant ; la butée axiale des deux demi-coussinets de ce
palier est très endommagée (plus de la moitié de son
épaisseur a disparu, des morceaux ont été arrachés et
le matériau de friction a totalement disparu). La bride
de fixation du volant est noire d’huile cokéfiée
jusqu’à la portée de la lèvre du joint, le joint spi a
chauffé et un morceau en a été arraché, le roulement
pilote dans le vilebrequin est totalement grippé et
l’arbre primaire de la boite de vitesses comporte une
trace blanche à son extrémité. Les deux demi-coussinets
sont usés jusqu’au cuivre sur un tiers environ de leur
largeur utile.
L’explication de ce qui s’est produit semble être
l’arbre primaire qui a forcé dans le roulement (sans
doute je l’ai-je pas suffisamment nettoyé, il était
rouillé et ne rentrait pas normalement dans le
roulement), induisant un effort important sur le
vilebrequin et sur la butée axiale. Fort heureusement,
le débattement du vilebrequin n’est pas suffisant pour
endommager quoi que ce soit d’autre que la butée
axiale. Le vilebrequin est un peu creusé mais cela
reste acceptable (environ un dixième de millimètre de
creux).
J’ai pu
constater à l’occasion du démontage que l’embrayage et
le volant sont en parfait état, même pas recouverts de
poussière d’embrayage.
Rendu à ce stade, il aurait été dommage de ne pas
rechercher la cause de la consommation d’huile. Du coup
j’ai déposé les pistons et constaté que les cylindres
étaient légèrement glacés et les chambres de combustion
bien calaminées. Aucune usure n’était décelable sur les
cylindres. En revanche, les segments présentaient un
jeu à la coupe au-dessus de la limite supérieure de la
tolérance (0,7 mm pour une valeur qui doit être entre
0,4 et 0,55 mm). Les segments avaient été fournis avec
les pistons. J’ai opté pour un jeu de segments de
marque Grant, fournis
par KG Trimning. La particularité de ce jeu de
segments est que le segment racleur est composé de
trois pièces : deux segments minces et un expanseur.
Le bénéfice est double : la minceur des segments et
l’effort de l’expanseur plaque plus fortement les
segments sur les cylindres, diminuant le passage de
l’huile au-dessus de ces derniers. Ce montage crée
aussi une chicane supplémentaire si on prend soin de
ne pas monter les coupes des deux segments minces
face à face.
L’opération finale de préparation de la surface des
cylindres, qui a toute son importance dans la maitrise
de la consommation d’huile, a été réalisée avec un
« Flex-Hone ».
Monté sur une perceuse et lubrifié avec de l’huile
légère, il permet, en rotation lente (500 tours/min)
et en lui imprimant un mouvement de va-et-vient, de
roder les cylindres sur quelques microns en
arrachant un minimum de matière des cylindres. C’est
un outil couramment utilisé depuis les années 60
pour cet usage, tant en réfection moteur qu’en usine
de fabrication des fabricants d’automobiles.
Le moteur fut donc remonté avec des coussinets, des
segments, un roulement de vilebrequin, des joints
(notamment le joint arrière, approvisionné chez Volvo,
fabriqué selon une technologie moderne et fourni avec
un anneau de montage qui évite de le blesser) et un
filtre à huile neufs. Toutes les vis et écrous ont été
resserrées au couple prescrit. Le démarrage s’est
déroulé sans hésitation car j’avais pris soin de bien
repérer le calage de l’allumeur et de ne pas vider les
cuves des carburateurs.
Ayant pu constater que la calamine avait pris au centre
du piston une coloration grise et des trace d’huile
jaune-oranges au fond des pistons, j’ai enrichi
légèrement la carburation : la combustion semblait, au
vu de ces indices, un peu chaude et l’enrichissement
devrait atténuer le phénomène.
Les premiers kilomètres donnent l’impression de bon
fonctionnement. Il faudra respecter une période de
« rodage » pendant un bon millier de
kilomètres !
Un an après...
Après 9500 kilomètres parcourus depuis ses premiers
tours de roue d’après restauration, peu de problèmes
sont à déplorer. Globalement la voiture est saine et
fiable, on peut envisager les longs parcours sans
crainte !
Quelques ajustements ont été nécessaires, car j’avais
oublié de remonté un ressort dans les freins arrières.
Rien de grave, puisque l’absence de ce ressort générait
un bruit métallique. Après remontage tout est devenu
parfaitement silencieux. Les carburateurs
ont été ajustés par reprofilage
des aiguilles,
l’allumeur VL33 a été enfin remplacé par un JFUR4
équipé du Pertronix (il a fallu modifier le câblage
électrique pour amener l’alimentation du système et
adapter le montage du compte-tours Smiths-Volvo),
plus quelques autres améliorations mineures comme le
resserrage du capteur de pression d’huile, qui
laissait passer quantité non négligeable de
lubrifiant contre le carter du moteur et sous la
voiture !
Au rayon des améliorations, j’ai dû, pour pouvoir
rouler en toute sécurité dans le trafic actuel, monter
des warning à base de pièces de 140, l’interrupteur
étant monté tout à fait discrètement sous la planche de
bord, tout à gauche. Une lunette arrière dégivrante a
été installée car par temps humide l’occultation par la
buée était importante. Un rétroviseur a trouvé sa place
sur la porte avant droite pour sur autoroute combler
l’angle mort au moment de se rabattre. Coté audio, une
jolie antenne chromée a pris place sur le pavillon,
afin que le rare autoradio Volvo puisse capter la FM
correctement.
Enfin, il a fallu adapter un contacteur mécanique des
feux de stop car celui (pourtant neuf) monté sur le
circuit hydraulique s’est révélé défaillant au bout de
4000 km : il fallait appuyer extrêmement fort sur la
pédale de frein pour allumer les stops ! Quelques
conducteurs se sont approchés très près de la poupe de
l’Amazon lors de freinages impromptus... Ce contacteur
est issu d’une P120 des dernières années, ce qui m’a
permis de le monter aisément et conformément au montage
Volvo. Il est en parallèle du contacteur hydraulique
pour ne pas modifier l’aspect du compartiment moteur,
ce qui ne gêne en rien le fonctionnement du système,
désormais réactif : les feux de stop s’allument dès que
la pédale est enfoncée de 1 cm.
Le voyage inaugural
Voilà, elle roule ! Le temps a été très compté pour
réussir à tenir le planning : partir en Suède avec la
122 en août 2010, après six années de travail. Après
quelques péripéties, la voiture a été prête à temps !
L’overdrive a fait des siennes, plus exactement le
solénoïde qui, bien que claquant et ayant un piston
tout à fait mobile, ne faisait pas engager la
cinquième. Heureusement que j’en avais un autre,
opérationnel celui-là.
Il a fallu installer un attelage pour tracter une
petite remorque, les retours de Suède ne se faisant
jamais à vide ! Et puis régler les portes, l’allumage,
la carburation, rôder paisiblement le moteur sur 500 km
d’abord, puis sur le trajet lui-même. Le moteur est
maintenant plus libéré, la différence est sensible.
Sur le trajet, nous en avons profité pour faire
quelques ajustements et essais, notamment d’avance à
l’allumage jusqu’à trouver le cliquetis en charge.
L’allumeur est équipé d’une capsule d’avance qui, en
charge forte, donne un peu trop d’avance. Je tenterai
plus tard de désactiver cette capsule. La consommation
a été tout à fait correcte, de l’ordre de 8 litres, il
est vrai à des vitesses raisonnables, mais avec une
remorque.
Le trajet s’est étalé sur 4550 km, de Paris à Göteborg,
en passant par Stockholm et le centre de la Suède. Deux
pannes sont à déplorer : la rupture de la tringle
d’ouverture du coffre, qui nous a fait cogiter de
longues heures avant de trouver la solution, au bord de
la crise de nerfs, et la rupture d’une vis de dossier
du siège avant droit ! Heureusement, on trouve encore
des vis au pas anglais en supermarché, en Suède !
Le clou du voyage était le rassemblement annuel du
VROM, sur les terres de Volvo à Torslanda. Le circuit
d’une centaine de kilomètres nous a fait visiter le sud
de Göteborg, près de Kungsbacka. Ce rallye est
exceptionnel en ce sens que toutes les Volvo, de tous
les âges, roulent ensemble, depuis le taxi TR671
jusqu’aux 960, en passant par les PV et les cabriolets
1900.
L’Amazon est quelque peu bruyante face aux modernes et
son habitabilité peut faire peur de prime abord,
surtout à l’arrière. En fait, elle est confortable et
on finit par se faire au confort d’antan, aux sièges un
peu à angle droit et aux caoutchouc sur les planchers !
Elle freine bien, sans assistance pour le moment. Il
faut avouer que c’est un peu juste avec la remorque
bien lestée, mais tout à fait suffisant en usage
normal. La direction semble un peu floue et manque de
stabilité : il faudra sans doute rajouter un peu
d’angle de chasse pour remédier à cela.
Il reste de nombreux détails à régler et c’est aussi
cela le plaisir de rouler en ancienne
!
La baie de Kungsbacka
PV444 et
P210
Devant le palais royal de Stockholm
La cote de l’île de Tjörn
Remontage (3)
Le remontage
se poursuit, surtout à l’intérieur. C’est au tour des
sièges et garnitures.
Il a fallu commencer par un grand lavage de printemps
sur toutes les garnitures en skaï ! Evidemment très
sales puisque pas lavées depuis le démontage de la
voiture, elles faisaient triste mine... après une bonne
séance de brossage avec l’aide d’un nettoyant très
efficace (le nettoyant universel Würth), c’est revenu
comme neuf ! Ce skaï est vraiment d’une qualité
épatante ! Attention cependant : ne pas utiliser de
solvant puissant, car sur ce skaï rouge veiné de noir
les veinures disparaissent avec le solvant. Prudence,
donc !
Du coté des panneaux de porte, le plastique est dans
l’ensemble en bon état, sauf les vide-poches à l’avant
et autour de la poignée de lève-vitre conducteur. Dans
un premier temps, je prends le parti, pour terminer la
voiture, de ne changer que les cartons, on verra cet
été pour éventuellement changer les plastiques des
portes avant. Pour changer le carton, c’est simple. Je
me suis fourni chez Leroy-Merlin, en médium de 3 mm
d’épaisseur, ce qui est très proche du carton
d’origine. Ensuite, on dégrafe les anciens plastiques
avec un petit tournevis, puis on fait
« copier-coller » sur le carton neuf avec
l’ancien ! Il faut une scie -cloche pour découper les
trous des manivelles et de la poignée de porte, plus
des forets pour les trous des agrafes. C’est très
facile. Ensuite, on agrafe le plastique sur le nouveau
panneau avec une agrafeuse puissante et surtout des
agrafes de 3 mm de hauteur. Ne pas oublier de remonter
le petit carton en bas du panneau qui porte le joint,
en récupérant les agrafes spécifiques à cette pièce et
qui ne sont pas refabriquées.
Les agrafes qui paraissaient rouillées ont été plongées
dans l’acide phosphorique quelques heures, puis
repeintes. Vu la quantité dont la voiture est équipée
et leur bon état, il n’est pas besoin de les changer !
Les panneaux ainsi rénovés font très bel effet !
La banquette arrière a été provisoirement reposée,
après avoir remonté les bouchons de carrosserie du
plancher et des bas de caisse.
Les sièges avant ont été intégralement mis en pièces !
Globalement, leur état est satisfaisant. Le dossier du
conducteur est néanmoins décousu, ce qui a été
parfaitement réparé par un bon sellier de Suresnes
(Etablissement Durvy). Les pièces noires ont été
repeintes et les glissières (quel nid à poussière !)
nettoyées, graissées et remontées.
J’ai aussi ressorti le tapis de sol avant, qui n’est
pas en grande forme mais il coute si cher en neuf que
pour le moment je le repose tel quel ! Pour le poser,
il faut de la patience, surtout pour passer le bloc de
chauffage ! Et pour bien le poser autour du soufflet de
levier de vitesses, il faut commencer par poser ce
soufflet sur le levier, puis enfiler le tapis sur le
levier et le faire passer derrière le bourrelet du
soufflet. Je recommande de bourrer le soufflet de
mousse insonorisante pour couper les remontées de
bruits en provenance de la boite de vitesses. Il y a
des boutons pression à remonter pour fixer le tapis aux
coins supérieurs.
Enfin, j’ai pu remonter les sièges dans la voiture,
fixées par les platines repeintes il y a cinq ans de
cela !!! Reste à resangler les armatures, ce que je
préfère faire sièges en place car il faut tirer très
fort sur les sangles pour les tendre correctement.
J’utiliserai pour cela de la sangle de tapissier, dans
le pur style fauteuil Louis XV !
Et comme je n’ai pas pu me retenir, avec les sièges
installés j’ai fait 2 mètres en avant moteur tournant
dans le garage ! L’embrayage est d’une grande douceur :
mécanisme, friction et volant neufs obligent !
Au chapitre des détails, le cendrier a retrouvé sa
place (merci Frédéric !), les baguettes de tour de
caisse sont approvisionnées (en neuf, sauf les deux
arrières qui ne se font plus, mais par chance ce sont
les moins exposées aux chocs), l’insigne
« Overdrive » a trouvé sa place sur la malle,
le frein à main est désormais tout à fait opérationnel
grâce à l’aide de Jacky qui m’a tourné les deux bagues
en nylon (ça freine très très bien !), les enjoliveurs
noirs de tour de pare-brise dans l’habitacle sont
remontés, ainsi que le rétroviseur intérieur (une belle
pièce avec sa glace bleutée anti-éblouissement) et le
plafonnier.
Il reste une grande quantité de détails à terminer, ce
qui finalement prend du temps plus que je ne l’aurais
imaginé !
Remontage (2)
Petit à
petit, au gré du temps que je peux y consacrer, le
remontage avance. Le système électrique fonctionne à
100%, l’overdrive a reçu son faisceau additionnel, tous
les systèmes d’éclairage sont reposés sur la
carrosserie, la tirette de starter est montée et la
voiture démarre avec sa clé !
Les plaques insonorisantes du coffre et du pavillon ont
été collées, le frein à main est remonté (il manque les
deux bagues en plastique du palonnier, que je vais
devoir faire réaliser car elles sont introuvables en
neuf).
J’ai fait une tentative de pose du ciel de toit neuf
mais encore tout à fait satisfaisant : la traverse du
pavillon a été déformée et elle appuie sur le tissu du
ciel de toit. de plus, il y a des plis disgracieux au
niveau de la custode. Il faut donc que je trouve une
solution pour qu’elle reprenne sa place avant de
terminer. Il faut savoir que chacune des cinq baleines
de maintien du ciel de toit porte une référence
distincte, donc il faut bien faire attention à les
replacer au bon endroit au remontage ! Prendre garde
aussi à la présence des embouts plastique, sinon il
risque d’y avoir des bruits parasites !
Le volant est remonté avec son fil de masse du klaxon.
Ce n’est pas évident au premier abord de le faire
passer dans le tube et surtout de lui faire franchir le
flector. La solution consiste à utiliser un long fil de
fer fin (8/10e) comme passe-fil, en remontant du
boitier de direction vers le volant car le trou de
sortie dans le boitier est tout petit. J’ai du utiliser
un fil fin pour négocier le virage en entrée du boitier
de direction. Lorsque le fil de fer sort au centre du
volant, c’est gagné ! A propos du klaxon, lorsque j’ai
remonté le cerclo, il était très lâche, c’est-à-dire
que la presion à exercer pour actionner le klaxon était
insignifiante. A se demander même si au gré des cahots
de la route il n’allait pas se mettre en marche tout
seul ! J’ai redémonté le volant, redémonté le klaxon,
sans grand résultat. A un moment j’ai cru que le
ressort du contact électrique au bout du fil de masse
était avachi mais vu la raideur du ressort cela ne
pouvait être l’explication. Finalement, en inspectant
l’éclaté du montage, j’ai trouvé la raison : la pièce
23 (ref 654653, voir figure plus bas) est un disque de
mousse qui fait « ressort » sur le cerclo. Il
a suffi de le changer en déclipsant les contacts (22 et
25) retenus par trois circlips pour retrouver
l’élasticité du contact de klaxon ! A 4 euros la pièce,
disponible chez Volvo, autant ne pas se priver !
J’ai aussi commencé à remonter les enjoliveurs des
vitrages, notamment à l’arrière. La forme et
l’aluminium de ces enjoliveurs les rend extrêmement
fragiles. En outre, les miens étaient très ternes, sans
pour autant être oxydés. Ils sont montés dans une lèvre
du joint des vitres. Il n’y a qu’une méthode qui peut
convenir pour les monter, c’est la méthode Volvo ! Il
faut pour cela se procurer une ficelle tressée de 5 mm
de diamètre. J’ai utilisé de la drisse de bateau. Une
ficelle toronnée est moins pratique car elle glisse
moins bien dans le joint. Ensuite il faut introduire la
ficelle au fond de la gorge du joint, puis positionner
l’enjoliveur en le centrant bien à gauche et à droite.
Enfin, on tire la ficelle d’une main en plaquant
l’enjoliveur dans la gorge de l’autre main. La ficelle
peut être difficile à retirer mais j’ai pris le parti
de ne pas utiliser d’agent glissant : s’il faut
recommencer, il y en a partout et tout devient
poisseux... Je conseille de commencer par les petits
morceaux latéraux de la lunette arrière en forme de
crosse de hockey pour comprendre le principe et se
faire la main. Je suis toujours épaté de penser qu’en
usine cela se faisait en quelques instants !
Le joint de malle collé en décembre à la colle
néoprène... s’est fait la malle ! La température devait
être trop basse et la pression exercée sur le joint
insuffisante, il s’est partiellement décollé. Il a été
recollé à température plus clémente et ça tient ! Du
coup, j’ai pu régler la gâche du coffre pour que les
butées de la porte de malle soient tout juste
comprimées.
Le plaisir de remonter les feux et les
« chromes », puis de voir fonctionner les
éclairages est motivant ! La suite, vite !!!
Remontage (1)
Après la longue étape de préparation de la carrosserie et
de la peinture, voici le meilleur d’une restauration : le
remontage. C’est un véritable jeu de mécano !
Au programme de la première phase : les vitrages, le
faisceau électrique et le tableau de bord.
La repose du pare-brise (teinté, le seul encore
disponible chez Volvo actuellement) se fait à la ficelle,
avec un joint neuf. Surprise : le joint n’est pas formé
aux coins mais d’un profil absolument constant. Cela
s’adapte finalement bien au montage. Il faut bien prendre
garde à le positionner à fond sur la vitre avant de le
monter à la ficelle sur la baie de pare-brise. Pour la
vitre arrière, le joint est moulé à la forme pour bien
épouser les deux angles vifs supérieurs. Même procédé de
montage que pour l’avant. Conformément au manuel Volvo,
le montage du jonc décoratif se fera après pose du
pare-brise. Le joint sera bourré de mastic d’étanchéité
pour vitres chaussées (fourniture chez Ixell !)
Puis, il faut, pour respecter l’ordre de montage,
remonter les larges moulures extérieures de haut de
portes en inox propres aux berlines et aux breaks.
Celles-ci sont fixées chacune par trois puissants
clips-ressorts au bord extérieur et par un repli de tôle
au bord intérieur. Il faut prendre garde à bien protéger
les abords fraîchement repeints au moment de clipser ces
moulures, car l’effort à exercer pour les monter est
important et les clips peuvent frotter sur la peinture.
L’abus de bande cache est chaudement conseillé ! Bien
entendu, les lèche-vitres qui sont montés sur ces
moulures sont remplacés, montés avec l’aide de lubrifiant
silicone en aérosol.
Ensuite, remontage des mécanismes de serrures et de
poignées de portes. Les mécanismes ont été soigneusement
dégraissés et les poignées en zamac chromé patiemment
polies à la machine. Les boutons-poussoir des poignées
ont été déposés pour bien les nettoyer et les regraisser
avec du lubrifiant propre, puis les poignées remontées
sur chaque porte avec des joints papier neufs (cependant
redécoupés pour ne pas être visibles une fois remontés).
L’étape suivante consiste à remonter les mécanismes de
commande d’ouverture et de verrouillage par l’intérieur.
Les quatre poignées d’ouverture et les quatre poignées de
lève-vitres ont été elles aussi polies à la machine après
un nettoyage à la laine d’acier triple zéro sous l’eau
chaude.
Ensuite, j’ai du remplacer les joints de déflecteurs
pivotants. Ceux-ci viennent, neufs, avec un raidisseur en
acier zingué vulcanisé sur leur arête arrière. Le joint
de forme triangulaire est coincé dans une cornière en U à
l’avant et riveté dans le profilé vertical en inox à
l’arrière, dans lequel vient le raidisseur. Il a fallu
faire sauter les anciens rivets et riveter les joints
neufs (rivets de diamètre 3 mm), non sans avoir
auparavant traité contre la rouille les cornières en U,
faites de simple tôle peinte en noir sans traitement et
qui avaient copieusement rouillé.
Puis vient le montage des vitres de portières, avec les
mécanismes de lève-vitres et les coulisses. Il a fallu
tout d’abord remplacer les quatre cornières pincées sur
chaque vitre, les anciennes étant inutilisables (photo).
Le « caoutchouc » utilisé entre la cornière et
la vitre, d’une matière très particulière, a bien entendu
été remplacé sur toutes les vitres. Pour insérer ces
cornières, j’ai préféré opérer à plat sur une table
recouverte d’une couverture épaisse. Il faut maintenir la
vitre bien à plat et taper assez fermement sur la
cornière à l’aide d’un maillet. A force de patience, cela
finit par rentrer. Je n’ai pas osé lubrifier le montage
de peur qu’il se désolidarise en fonctionnement.
Ensuite il a fallu remonter les systèmes de lève-vitres.
Sur les Amazon il est conçu à partir d’une chaîne
prolongée d’un câble (à l’arrière, chaine seulement), le
tout maintenu en forme de triangle par deux poulies (les
poulies étroites pour les câbles, donc pour les portes
avant ; les poulies larges pour les chaînes des portes
arrières), dont une équipe d’un système de tension
(photo), et un engrenage qui engrène sur la chaîne,
directement mû par la poignée de lève-vitre. Petite
subtilité : la poignée entrain le le pignon via un frein
qui agit plus dans le sens de la descente que la montée.
Ce qui oblige à distinguer les entraineurs droits
(marqués H) et gauches (marqués W) ! Attention au
remontage... La tension à appliquer par le système de
réglage ne doit pas être trop importante mais doit
toutefois éviter à l’engrenage de sauter des dents sur la
chaîne. Astuce supplémentaire : il faut poser les vitres
avant les déflecteurs, et poser les déflecteurs vitres
positionnées tout en bas. Bien entendu, tous ces éléments
doivent être lubrifiés à la graisse avant mise en
service. A ce titre, les blocs serrures des portes sont
munis en leur face supérieure d’un petit trou et d’un
marquage « Oil » (photo) pour permettre la
lubrification sans rien démonter !
Le montage des glissières de vitres est assez compliqué :
pour chaque vitre (avant ou arrière), la glissière avant
est d’une seule pièce de haut en bas (insérée dans la
moulure de déflecteur pour la vitre avant et enfichée
dans la porte pour la vitre arrière). Les glissières
arrières sont en revanche en deux parties. La difficulté
provient du fait que les glissières arrières inférieures
sont munies à l’origine de pattes en acier rivetées
directement dans les glissières. Il faut transférer les
pattes sur les glissières neuves et les riveter sur les
glissières neuves. Pour ma part, les pattes étaient
redevenues poussière ! Refabrication obligatoire !
Les joints de portes ont été installés, chacun dans leur
petite cornière en U respective courant tout autour des
portes, centimètre par centimètre, à l’aide d’un
tournevis. Les joints de pied milieu ont été collés à la
colle néoprène, ainsi que le joint de malle arrière.







Une fois l’habitacle entièrement vitré et clos, j’ai pu
m’attaquer à la planche de bord. Au fil des essais, j’ai
pu comprendre que la planche de bord est à remonter
seulement une fois que le tablier est entièrement
préparé. En effet, l’accès sous la planche de bord n’est
pas aisé une fois posée la planche elle-même.
Pour préparer le tablier, il est impératif que la colonne
de direction soit remontée, fixée au flector de
direction, que le tirant supérieur de la colonne
(derrière le tableau de bord) soit installé.
Ensuite il faut installer l’isolant de tablier, qu’on
peut encore se procurer neuf, mais en kit ! Il faut jouer
de l’aiguille à coudre pour assembler les éléments qui
permettent d’envelopper la face interne du bac batterie
et du logement de pédalier notamment. Le kit vendu par
VP-Autoparts est fourni avec une notice explicative. Une
fois assemblé, il se pose aisément sur le tablier et se
fixe avec sept boutons en catouchouc. Il n’est pas exclu
d’utiliser aussi de la colle néoprène si besoin.
Attention : il faut impérativement poser l’isolant avant
la vanne de chauffage, dans le cas où celle-ci est encore
munie de son capillaire de régulation thermostatique (ce
qui implique que le moteur soit vidé de son liquide de
refroidissement).
Puis, on installe le pédalier (frein et embrayage) et la
tringlerie de pédale d’accélérateur qui passe derrière le
bloc chauffage. Je ne peux que conseiller de faire une
passe de taraudage sur tous les points de fixation de
l’habitacle avant de monter quoi que ce soit, d’une part
parce que c’est vraiment beaucoup plus agréable de monter
des vis qui tournent sans forcer, et d’autre part parce
que l’accès est parfois malaisé avec un taraud, notamment
pour le trou de fixation droit de la tringlerie de pédale
d’accélérateur à cause de la proximité du bloc de
chauffage !
Le mécanisme des essuie-glace est remonté (la vis
inférieure droite sert de prise de masse à une partie du
faisceau électrique de la planche de bord) ainsi que les
bouches de dégivrage du pare-brise et les gicleurs de
lave-glace (sur ce millésime, ils traversent le tablier,
contrairement au montage postérieur qui est positionné
sur le capot), préalablement nettoyés et soufflés à l’air
comprimé.
Dans la suite logique des opérations, on installe le
faisceau dans l’habitacle puis on le déploie vers le
compartiment moteur à travers le tablier et vers la malle
via la gouttière intérieure au-dessus des portes gauches.
Notez au passage l’astuce de faire passer le câblage au
toit plutôt qu’au plancher !
Pendant ce temps, séparément, la planche de bord est
préparée : le bloc-compteur est positionné, les
interrupteurs retrouvent leur place après nettoyage, la
poignée de maintien du passager est revissée et le
capitonnage de la planche de bord est remonté par
collage. A ce sujet, attention : la pièce est vendue non
ébarbée. Il faut ajuster les bordures en place, et
notamment la bordure qui vient toucher le bloc-compteur.
A l’origine, le bord est replié de sorte à faire une
finition propre entre le capitonnage et le bloc-compteur.
On laisse la colle prendre 24 heures . Une baguette en
aluminium vient terminer la finition entre la tôle et le
capitonnage.
Enfin, on peut présenter la planche de bord dans
l’habitacle et la visser sur la carrosserie ! On fait
ensuite passer le capteur de température moteur et son
capillaire au-travers du tablier via un passe-fil, dans
le trou juste en haut à gauche du bloc de chauffage.
Enfin, on peut présenter et fixer le contacteur de la clé
de contact, loger le barillet et même insérer la clé ! Le
but final est de plus en plus proche !

Peinture !
Ca y est, enfin ! La carrosserie est peinte ! Après
quelques opérations professionnelles (redressage du
pavillon notamment), une séance de (long, très long)
ponçage maison et la peinture finale, la voilà rentrée
au bercail. Le gris 80 est une superbe teinte,
oscillant selon l'exposition entre gris foncé et bleu
ardoise.
Le plus agréable reste à faire, c’est-à-dire le
remontage.
Derniers avancements de 2008
Les vacances d'hiver ont été mises à profit pour
travailler le plus possible à l'intérieur, température
hivernale oblige ! La planche de bord ainsi que les
quatre toles de haut de portières ont été poncées et
apprêtées : remontées à blanc dans la voiture, cela
donne un effet d'avancement impressionnant ! Coté
mécanique, le bloc chauffage a été remonté dans la
voiture avec joints, durits et colliers neufs. Ceci a
permis de remplir définitivement le moteur de liquide
de refroidissement. Les câbles et le palonnier de la
commande de starter ont été remontés avec des gaines et
un passe-gaine de tablier neufs : le moteur démarre au
quart de tour même si la température avoisine zéro
degrés !
Les ailes avant et la face avant ont été montées sur la
caisse définitivement et ajustées. L'aile droite est
neuve, mais les deux plans d'accostage sur la face
avant n'étaient pas d'équerre ! Il a fallu dépointer
deux points de soudure sur le tour de phare et
redresser l'aile pour remédier à ce problème. Désormais
les accostages sont satisfaisants !
La ligne d'échappement, que j'ai assemblée à partir
d'éléments en inox séparés approvisionnés chez Simons,
est montée. Son diamètre est de deux pouces (50,8 mm)
tout du long.
Diverses pièces ont aussi été remis en état : bobine
d'allumage et son socle, tirant de colonne de
direction, support de bocal de lave-glace, pompe à
lave-glace, mécanisme d'essuie-glaces qui présente
beaucoup de jeu et était particulièrement dur à
manoeuvrer. Après avoir dégraissé et toilé les axes, ça
va beaucoup mieux ! Il restera à rebaguer les deux
petits carters qui accueillent les axes et le tour sera
joué ! Démonter ce mécanisme a été l'occasion de
comprendre pourquoi les essuie-glace perdent de la
surface de balayage avec le temps : les manivelles sont
rivetées aux axes sans réelle fixation "positive" ! Du
coup, avec le temps, le sertissage prend du jeu ! Un
petit point de soudure a immédiatement remédié à ce
problème !









Préparation avant peinture
Cet été 2008 a été mis à profit pour avancer les
travaux finaux de tolerie et démarrer le chantier
"peinture". Côté tôlerie, il restait une aile avant à
rafraîchir : la bordure de fixation à la joue d'aile
était irrécupérable et une réparation à la choucroute
est apparu au sablage au niveau du coin avec le capot,
là où la cloison verticale rejoint le haut de l'aile.
Concernant la bordure, elle se vend séparément et n'est
pas trop difficile à changer. Il y a tout de même plus
de 30 points de soudure à dépointer ! Mais vu le prix
de l'aile neuve (env. 500 euros), un effort valait la
peine. Concernant la perforation par la rouille, il a
fallu former une "rustine" et souder bords à bords.
Enfin, la porte de malle a fait l'objet de réparations
coté interne, dans les coins inférieurs, ceux qui
retiennent le plus d'humidité. Dans chaque coin, la
doublure avait souffert de la rouille. Après découpe et
remplacement des surfaces malades, les rebords ont été
refermés et jointoyés au mastic polyuréthane, comme
sont désormais traités les panneaux de tôle assemblés
modernes. D'ailleurs, cette solution de protection des
replis de tôles, zones classiques de rétention d'eau, a
été appliquée partout (capot, portes, malle, ailes
avant, et toute la caisse tant dehors - notamment les
gouttières - que dedans - par exemple les recoins du
coffre).
Puis a commencé le chantier de peinture de l'intérieur
de la caisse. Dégraisser et décrasser, puis dépolir
l'ancienne peinture là où elle était propre, la décaper
par ailleurs, reprendre certaines zones à l'apprêt
garnissant (infiniment plus pratique et régulier à
appliquer et à poncer que le mastic pour les petites
imperfections), poncer encore, puis appliquer le
premier voile de peinture bi-composant gris 80. Une
seconde application de gris suivra après ponçage à
l'eau pour les entrées de portes et du coffre. Les
plaques de goudron insonorisantes ont été appliquées
dans l'habitacle. Suivant les conseils d'un peintre
professionnel, j'ai utilisé une basse pression (à peine
2 bars) pour appliquer la peinture, diluée à 10-15%.
Cela permet une application sans peine et sans en
pulvériser partout ailleurs. Il faut en tous cas
parfaitement se protéger le système respiratoire au
moyen d'un masque efficace (3M par
exemple). Au final, le coffre est repeint, ainsi que
l'habitacle, les entrées des ouvrants (coté caisse
et coté ouvrants), les envers de capot et de
couvercle de malle, ainsi que les zones d'accostage
des ailes et de la face avant. Les éléments
boulonnables de la voiture ont ensuite été
repositionnés à blanc pour réglage des jeux. Le
chantier prend une tournure très sympathique !
Au chapitre des travaux annexes, un limiteur de
pression a été installé sur le circuit de freinage
arrière (de série sur les 120 à partir de 1966), le
circuit de freins est terminé, le moteur a poussé ses
premiers cris, équipé de son tube primaire
d'échappement, l'arbre de transmission est remonté, le
réservoir d'essence neuf (livrable par Volvo) a
retrouvé sa place ainsi que le tuyau d'essence sous la
voiture.
Suite des réjouissances : deuxième couche de gris sur
les entrées des ouvrants, remontage final de la face
avant et des ailes, puis direction le peintre pour la
robe !

Remplacement de la bordure de fixation de l'aile avant gauche


Rustine sur l'aile avant gauche








Peinture de l'habitacle

Le coffre repeint et le réservoir remonté

Le limiteur de pression sur le circuit de freins arrières
Le moteur tourne !
Remontage de la mécanique
Il est maintenant temps de sortir les pièces rangées il
y a un long moment (moteur, boite de vitesses, train
avant, direction, visserie) pour enfin les remonter sur
la caisse !
Mais avant cela, il faut repeindre le compartiment
moteur. Après l'application d'un apprêt garnissant (en
fait du mastic quasi-liquide, qui présente la
consistance du yaourt !) poncé le lendemain, puis
application d'un mastic d'étanchéité peignable sur les
jointures de tôles, j'applique pour la première fois le
gris 80 en brillant direct sur la carrosserie au moyen
d'un pistolet gravité et d'une pression d'air de 2
bars. Il faut bien se lancer à un moment ou à un autre,
alors j'ai préféré commencer par la baie moteur. Après
avoir lu et relu des conseils ça et là sur le sujet
(notamment un livre des éditions ETAI :
"Les petites réparations de
carrosserie"),
j'applique la première couche (en quelque sorte un
brouillard d'accroche, surtout sans chercher à
couvrir). Le temps de faire le tour des surfaces à
couvrir, je peux commencer à couvrir surtout sans
charger pour éviter la trop fameuse coulure. Puis,
au troisième passage, je charge un peu plus pour
obtenir le brillant. Seul bémol : la poussière se
dépose un peu, mais c'est rattrapable par ponçage /
lustrage plus tard si nécessaire.
Le temps pour la peinture d'être "hors poussière", nous
entreprenons de positionner au-devant de la baie de
garage dans laquelle se trouve la 122 le train avant et
le groupe motopropulseur (moteur + boite) l'un sur
l'autre, en position pour recevoir la caisse. En effet,
à la solution de glisser le moteur dans la caisse j'ai
préféré poser la caisse sur le train avant, ce qui est
beaucoup moins risqué pour la peinture et plus facile
en termes de manutention. Il faut cependant viser juste
pour poser le moteur dans l'axe de la caisse. Cette
dernière, posée depuis le début des travaux sur un
chariot en bois à roulettes, peut être avancée sans
peine vers le moteur. Nous mesurons la hauteur
nécessaire pour lever la caisse : 45 cm. C'est peu,
finalement, et c'est très bien ainsi !
Le lendemain, la peinture est suffisamment dure en
surface et la caisse peut être manipulée sans laisser
de trace. A coups de chandelles hautes, de cric et de
cales et à petits pas, la caisse approche le moteur,
puis le couvre, le dépasse et enfin redescend tout
doucement sur le train avant. Avant de reposer la
caisse sur les platines du train avant, nous
"épinglons" les six grosses vis de fixation du train
avant pour être certain qu'il est bien positionné, sans
oublier les tôles de frein des vis. Puis il faut
remettre les cales de chasse entre la caisse et le
train avant, autour des vis avant de fixation. Ces
cales sont différentes des cales de réglage du train
avant sur les fixations de triangles et permettent de
donner l'angle de chasse grossier aux deux roues avant.
Le réglage roue par roue se fera sur les triangles,
ultérieurement.
Enfin, je commence à remonter les biellettes de
direction, le boîtier et le relais de direction, la
barre de parallélisme, puis le servo-frein et les
autres accastillages. L'arbre de transmission rentre
dans le tunnel par l'arrière sans souci, même équipé de
la platine de suspension en forme de triangle qui passe
tout juste, mais qui passe ! Sa longueur est bonne,
après avoir été coupé il y a maintenant deux ans sans
avoir pu vérifier !
C'est une partie des plus agréables de la restauration
qui commence !

La baie moteur apprêtée


Le train avant et le groupe moteur-boite en attente de la caisse



L'installation de la caisse sur le moteur et le train avant en trois étapes !

Et voilà le résultat !
La carrosserie : avancements !
Petit à
petit, le chantier carrosserie avance et le bout du
tunnel n'est pas très loin ! L'avant est terminé, les
planchers sont réparés, l'arrière est presque achevé.
Il reste à reprendre la jupe arrière, déformée par
d'anciens chocs et un peu rouillée. Plutot que de
tenter un redressage plus masticage, je préfère changer
le bout de tôle en prélevant le morceau sur l'épave.
L'ajustement est un jeu de patience pour que les galbes
soient conservés et finalement tout se passe bien (voir
plus bas).
Les beaux jours du pont de mai me permettent
d'envisager de peindre le dessous de la caisse, après
avoir posé la caisse sur le côté, ce qui simplifie
énormément les travaux sur le dessous, puis scellé
toutes les jointures de tôle avec un mastic souple
polyuréthane. Ainsi l'eau ne pourra plus s'y infiltrer.
S'en suit la peinture polyuréthane bicomposant noir
brillant, version peinture poids lourd nettement
meilleur marché. C'est ma première application de
peinture au pistolet et après quelques balbutiements
j'arrive à appliquer une couche régulière et sans
coulure. Enfin, une couche de blackson en plusieurs
passes complète la protection. Lorsque la voiture sera
terminée, elle recevra une couche finale avec tous ses
organes, comme à l'origine. Cette application
prématurée de blackson a le mérite d'aller se nicher là
où plus tard les organes masqueront les tôles.
Après avoir remis la voiture à l'horizontale, je peux à
présent remonter le dernier organe que j'avais déposé :
le train arrière ! Il ne me reste qu'à changer le joint
spi d'entrée de pont pour un neuf. L'ancien était un
joint cuir, celui d'origine. Le nouveau est un joint à
lèvre synthétique. Pas facile à extraire, il faudra le
percer en faisant attention à ce que les copeaux ne
rentrent pas dans le pont. Le joint neuf rentre sans
peine avec une grosse douille poids-lourd et un marteau
en guise d'outils pour le rentrer dans son logement.
Puis le pont est présenté sous la voiture, la visserie
rassemblée, les ressorts, les sangles et les cales
installés, les différents bras rentrés dans leurs
logements, puis le tout est "épinglé", c'est-à-dire
vissé sans serrage, en attendant que la 122 soit sur
ses roues pour effectuer le serrage final. Ainsi les
silentblocs auront pris leur position de fonctionnement
et les tensions néfastes réduites au minimum.
Prochaine étape : peindre le compartiment moteur et
remonter l'ensemble moteur-boite-train avant !
La jupe arrière débarrassée du morceau déformé
Les deux pièces de tôlerie
Accostage de la pièce de remplacement
Le bord inférieur tombe parfaitement en face
La pièce totalement soudée
Protection antirouille
Les jointures de tôle sont protégées
Application de la peinture de fond...
... et blackson presque dans la foulée.
Le pont arrière avec son joint neuf.
Le pont arrière est maintenant remonté.
La carrosserie : partie arrière
Couper,
souder, meuler, toujours et encore ! Après la
fastidieuse partie avant, il faut traiter l'arrière...
Les bas des ailes arrières sont choucroutés, et comme
on les trouve en neuf, je n'hésite pas. Sur les bons
conseils des suédois, je me procure aussi les tôles qui
portent les bavettes arrières avant même de connaître
l'état des miennes. Bien m'en prendra puisqu'elles sont
pourries (voir plus bas). Il y a aussi l'équerre de
bavette gauche qui a gangrené le plancher et un angle
plancher / longeron qui est perçé. Que de rustines en
vue ! Ce n'est pas vraiment une surprise : en quarante
ans d'usage ces arches de roue ont eu le temps de
recevoir des projections !
Je commence par les sabots d'ailes arrières que je
dépointe avec quelques difficultés d'accès, surtout
vers la pointe arrière des ailes. Le droit est
nettement plus attaqué que le gauche (effet "fossé"
oblige). Ensuite, je nettoie les surfaces de contact
pour éliminer les résidus de soudure par point : la
rouille a fait son affaire entre les tôles ; les
parties de l'aile et du plancher qui doivent recevoir
la pièce neuve sont en dentelle. Il faut couper plus
loin et reconstruire la bordure. Par chance, la rouille
s'est cantonnée à la partie plane, ce qui me facilite
le travail. Patrons en carton, feutre, découpes
soignées et beaucoup d'ajustements plus tard, le bord
est comme neuf et peut recevoir la pièce emboutie. La
pièce est présentée et pincée, la tôle porte-bavette
est présentée aussi afin que le sabot adopte la bonne
courbure, les abords ajustés et percés pour préparer la
soudure au bouchon. Après moult vérifications,
notamment coté apparent, je pointe, puis soude au
bouchon tous les cinq à sept centimètres, en alternant
pour éviter les contraintes thermiques sur la pièce.
Une dernière soudure sur le bord de l'arche d'aile
permet de bloquer la pièce afin qu'elle suive
correctement l'arrondi de l'aile.
Après avoir répété l'opération du côté gauche avec
quelques contorsions pour souder à cause du bac de roue
de secours, je dois réparer quelques zones du plancher
de coffre, toujours en confectionnant les rustines
adéquates. Notamment, les pattes de fixation des
bavettes ont laissé la rouille se développer. A noter
que les tôles-supports de bavette se trouvent en inox
en Suède. Les extrémités des bas de caisse sont repris
tout autant.
Une
tôle-support de bavette arrière : un nid à rouille
Les jonctions de tôle dans le coffre bien oxydées
Reprise de l'extrémité arrière du bas de caisse droit
Reprise d'une bordure du couvercle de malle...
... la rouille s'est nichée dans la doublure...
... ce qui
nécessite une réparation en deux temps
Reprise des ancrages de supports de bavettes
Changement du bas de l'aile arrière droite
La rouille se niche dans les jointures !
Les abords ont dû ...
... être
refaits ...
... en plusieurs endroits !
Pointage de la pièce neuve.
Rapièçage en bord du passage de roue
La carrosserie : les planchers avant
Après la
réfection de la partie avant de la carrosserie vient le
temps de s'occuper des planchers. C'est la grande
maladie des Amazon : les tapis en caoutchouc avec leur
thibaude insonorisante et les feuilles de bitumes
collées sont parfaits pour former une éponge qui ne
sèche quasiment plus, attaquant sournoisement les tôles
de planchers. Dans ce cas, pas de demi-mesure : soit
les planchers sont rouillés en surface et il suffit de
brosser, soit ils sont percés et il est impératif pour
bien faire de les remplacer. Malheureusement, j'ai été
confronté au deuxième cas de figure, et cela coté
conducteur et passager. Pire : les renforts
transversaux entre longerons et bas de caisse sont tout
aussi malades. Pire encore : le tablier est lui aussi
percé, au-delà de ce que couvre la tôle de réparation.
Là, il faudra improviser à partir d'une feuille
d'acier...
Fort heureusement, les éléments de réparation de
plancher et les renforts sont disponibles, ce qui est
appréciable pour reproduire tous les emboutis et les
contours (ancrage de cric, tunnel de boîte de
vitesses). On peut aussi se procurer des tôles de
plancher "économiques" toutes plates, sans les
raidisseurs, à moindre coût.
Première étape : arracher à la spatule les
insonorisants collés et les cordons de bitume réalisés
à l'usine dans les replis des assemblages, afin de
traquer la rouille. Je dois avouer que je n'ai pas
trouvé de rouille sous ces cordons, mais au moins j'en
ai le coeur net. Ensuite, sabler la rouille
superficielle
Deuxième étape : découper les parties pourries sans
abîmer les éléments sains. Je repère tous les points de
soudure au feutre avant de commencer à percer avec un
foret spécial qui pointe et qui entame le point de
soudure. L'outil Facom est encore plus efficace car il
découpe autour du point mais je ne l'ai pas, je devrai
donc faire sans. Et des points de soudure, il y en a au
bas mot 60 de chaque côté ! Parfois, la perceuse ne
permet pas d'accéder, il faut alors attaquer à la
meuleuse, voire au burin de tôlier (un burin à panne
fine qui permet de passer entre les feuilles). Les
toles malades sont démontées par étape : je reste
prudent pour ne pas entamer des parties saines
(longerons, tunnel, bas de caisse, fixation de traverse
de boîte de vitesses). L'ouverture des longerons révèle
un peu de corrosion superficielle et un petit trou au
droit des renforts : je réaliserai une doublure à cet
endroit. Les longerons seront sablés à l'intérieur puis
protégés avec une peinture antirouille efficace.
Il y a à la jonction entre les longerons et le tablier
une petite tôle de fermeture qui pourrit aussi très
souvent car elle forme avec le tablier un coin qui
"ramasse" l'eau et la boue de la route. Cette tôle sera
remplacée et je prévois d'y réaliser un cordon de
mastic souple pour éviter que le phénomène ne se
reproduise.
Ensuite, il faut préparer les zones d'accostage,
présenter les planchers neufs, les ajuster, les percer
pour préparer la soudure au bouchon (n'ayant pas la
pince à souder du professionnel), les pointer, puis
réaliser le bout de tablier qui manque, et cela de
chaque côté. Il faut aussi présenter les renforts, les
ajuster et les souder au plancher. Après réflexion, je
les ai soudés après les planchers car contre toute
attente ces planchers ne sont pas horizontaux et j'ai
estimé plus facile de souder d'abord les planchers et
les renforts après.
Enfin, après avoir réalisé toutes les soudures (une
bonne cinquantaine de points plus les cordons), il faut
les araser puis protéger les toles avec de
l'antirouille. Enfin, les cordons de mastic aux
interstices sont refaits au pinceau avec un produit
moderne.
Les planchers arrières ne sont pas attaqués, hormis
trois ou quatre petits trous gros comme des têtes
d'épingles apparus au sablage, qui seront réparés en
rechargeant au MIG.
Le plancher coté conducteur
Le plancher côté passager
Les planchers avant sablés aux endroits peu attaqués
Sondage d'un longeron
Découpe du plancher passager
Zone de soudure plancher / bas de caisse
Le longeron et la fixation de traverse
Le longeron sans son renfort transversal
La tôle de fermeture à l'avant du longeron
Présentation des planchers...
... et du renfort transversal
Préparation des bouchons
Présentation du plancher préparé
Soudures effectuées et tablier réparé
Le côté gauche terminé...
... ainsi que le droit.
La carrosserie : l'unit avant
La
carrosserie, pour moi, c'est le chapitre le plus
compliqué. Je n'ai aucune expérience. Mais les devis
des professionnels sont rédhibitoires, alors je n'ai
plus qu'une solution pour avancer : m'y mettre tout
seul. J'ai parcouru longuement le site anglais
www.migwelding.co.uk, nos voisins d'outre-manche
faisant preuve d'une longue tradition de
"do-it-yourself". J'ai acquis à Portsmouth un poste MIG
sur les conseils d'une revue anglaise qui donnait à ce
modèle Butters 170C équipé d'une torche "Euro" une
excellente note globale. Puis je me suis exercé sur de
la tôle à effectuer mes premiers cordons, avec
difficultés au début ! Au fil du temps, j'ai réussi à
ne pas percer la tôle, à trouver les bons réglages
d'intensité et de vitesse du fil, puis je me suis lancé
sur des zones de la carrosserie non visibles, de sorte
que l'erreur était permise.
Suivant les conseils britanniques, j'ai acquis la
méthode du "carton à pizza" pour réaliser les rustines
de tôle, car tout n'est pas fourni par les marchands !
J'ai dû réaliser de nombreux patchs à la main, le plus
souvent de forme simple et surtout développable pour
éviter de devoir allonger la tôle. Découpage de la
caisse, puis du carton, puis de la pièce de tôle,
ensuite ajustage soigné, puis pointage et enfin soudure
et meulage, la recette est finalement simple. J'ai
compris qu'il ne fallait pas être pressé de souder,
mais plutôt passer beaucoup de temps à ajuster et à
monter à blanc les éléments voisins. Avec de la logique
et du temps, finalement on y arrive !
Le point délicat est la soudure bord à bord. De mon
point de vue de débutant, j'essaie de l'éviter en
faveur du soyage, qui permet là où c'est possible de
superposer les deux bords, permettant une soudure plus
facile. Il faut cependant dans tous les cas faire des
points côte à côte à deux ou trois secondes
d'intervalle plutôt qu'un cordon continu sur des tôles
de ces épaisseurs (10 à 12 dixièmes) sinon la chaleur
de l'arc déforme tout.
Pour débuter, j'ai attaqué les supports d'ailes avant
(trouvés neufs en Suède) et tous les points de
corrosion collatéraux. Parfois, il faut couper assez
loin pour éliminer la rouille, mais à quoi bon faire ce
travail en laissant des nids de corrosion dessous les
pièces neuves ? Le capot et la face avant ont servi de
gabarit pendant toute l'opérations. Finalement, je suis
bien parti pour rapiécer toute la voiture !
Le poste MIG
La tôle de pied avant
droit découpée
La pièce de réparation
présentée
La pièce soudée
Une rustine entre pied
avant et tablier
L'arche d'aile
présentée..
... et soudée.
Une rustine pour le
bout de la contre-aile
Du rapièçage
Coté gauche, c'est
pire...
Les deux côtés
terminés
La carrosserie : décapage
Suite des
opérations sur la caisse ! Grattage et sablage sont les
deux mamelles de cette partie de la restauration...
Toute trace de corrosion qui n’est pas sur une pièce de
tôle à remplacer est sablée impitoyablement. C’est
long, sale et usant à cause du bruit et des grains qui
s’infiltrent partout...
Mais à la fin c’est satisfaisant quand on sait que la
rouille a disparu. Ensuite, application d’un primaire
antirouille epoxy au pinceau car ce n’est qu’une
première couche qui sera recouverte lors des opérations
de peinture. Le pinceau permet d’insister entre les
tôles et de charger si besoin.
Les quatre portes d’origine étaient bien mûres, ce qui
m’a poussé à démonter les quatre de l’épave donatrice.
Leur remontage à blanc permet de s’assurer qu’elles
s’ajustent correctement. Quelle plaie que de démonter
les charnières des portes avant et arrières, fixées par
des vis à empreinte cruciforme remplies de peinture et
serrées à bloc ! J’ai dû en débloquer les deux tiers au
burin et les autres à la perceuse. Celles des portes
arrières sont tout particulièrement difficiles car
certaines sont logées dans un trou d’accès malaisé. Les
vis des portes avant devront être remplacées à
l’identique (tête fraisée et empreinte cruciforme)
tandis que celles de l’arrière seront à tête
cylindrique et empreinte 6 pans femelle pour plus de
facilité.
Le capot, comme vous l’avez remarqué, n’est pas
l’original non plus, car trop rouillé dans la partie
avant. Il est récupérable au prix de quelques soudures
à faire sauter pour changer la doublure, mais j’ai
trouvé que ça n’en valait pas la peine, ayant trouvé un
capot de rechange propre.
Les baies de pare-brise et de lunette arrière sont
impeccables, ce qui est une chance car c’est complexe à
réparer.
Les travaux de tôlerie proprement dite vont bientôt
pouvoir commencer. Remplacement des planchers avant,
des caissons d’ailes avant, des bas d’ailes arrières,
des renforts de longerons avant, des tôles de pilier
avant, plus quelques détails comme le remplacement des
fixations de radiateur et quelques trous à
boucher.
L'arrière
des planchers en cours de sablage
La baie
moteur apprêtée
L'avant
protégé par l'apprêt
Les
dessous, une fois protégés
Les
planchers, protégés
Remontage
à blanc du capot
Les
récalcitrantes vis de charnières
La mécanique : remontage
Après le
cambouis et les vis récalcitrantes, voici venu le temps
du remontage ! Le moteur a retrouvé son volant,
équilibré comme il se doit avec son vilebrequin. Puis
c’est au tour de l’embrayage d’être installé avec un
centreur, pour faciliter l’enquillage de la boîte. Les
vis sont, par précaution, enduites de frein-filet.
Juste avant l’embrayage, le roulement de centrage du
pignon de boîte est posé. C’est un roulement très
classique (6202), que j’ai monté en version étanche. La
boîte est à son tour montée, non sans avoir
préalablement monté la fourchette d’embrayage, puis la
butée en graissant très légèrement les cannelures.
L’arbre a un peu de mal à rentrer dans le roulement,
mais en vissant très progressivement les vis et boulons
du tour de boîte, ça rentre petit à petit. Ouf, la
butée est de la bonne largeur, tout va bien ! Le
démarreur est installé, tout est bien serré au couple,
c’est bon !
L’embrayage, sur ce modèle, est hydraulique. J’ai bien
un kit de réparation, mais il faut voir l’état du
cylindre récepteur. Grippé, sale, il ne veut rien
savoir... Une journée dans le gazole, puis une séance
de chauffe et quelques coups de marteau bien placés par
le trou de purge auront raison de lui ! L’alésage est
en bon état, une fois nettoyé à la laine d’acier fine.
Le kit contient une coupelle pour le piston, un
cache-poussière et son collier, un capuchon pour la vis
de purge et un berlingot de graisse adaptée. Le
remontage, bien graissé est un jeu d’enfant et le
système est vite installé sur la cloche d’embrayage,
avec le ressort de rappel qui va bien. La course se
règle par un écrou à embout sphérique et un
contre-écrou.
La pompe à essence est rénovée (clapets, membrane et
joints neufs) et installée. Testée, elle est très
efficace. Pour plus de tranquillité, un petit filtre
est monté en amont de la pompe, bien que la pompe en
comporte un aussi. Un filtre externe est plus facile à
démonter et évite de décoller les joints de la pompe à
chaque démontage. Les Silentblocs moteur et boîte sont
installés à blanc et une courroie neuve, livrée par
Volvo en 24 heures, est montée. L'allumeur n’est pas
encore rénové, il faut que je m'en occupe.
Reste à faire un test, mais c’est pour plus tard
!






Carrosseries : découvertes
La
carrosserie, c’est le chantier le plus vaste ! La
première opération fut de jauger l’état général de la
caisse, en retirant les tapis de caoutchouc, les sièges
et la banquette. L’humidité accumulée pendant 40 ans
dans les thibaudes, sous les caoutchoucs, a permis à la
rouille de se développer sur les planchers, surtout à
l’avant. Les planchers étant de toutes manières à
changer, ils ont été ouverts au niveau des longerons et
renforts pour s’assurer que les éléments structurels
majeurs ne sont pas oxydés. Ils ne le sont pas !
Dans le coffre, dans les coins, même punition ! les
portes et ailes avant ont été démontées. Sous les
ailes, ce n’est pas joli à voir ! Les petits caissons
sur lesquels viennent se visser les ailes sont
totalement pourris. Une ancienne réparation de fortune
avait été réalisée des deux côtés, qui doit être
supprimée. du côté droit, la tôle de contre-aile est
dentelée très bas, au-delà de la pièce de réparation
que j’ai réussi à me fournir. Mais, là encore, le plus
important est sain : les longerons.
La mécanique étant totalement déposée, je me fabrique
un chariot en bois de charpente, muni de roulettes
solides et verrouillantes pour pouvoir déplacer la
caisse aisément.
A ce stade du chantier, je me dis qu’il serait vraiment
dommage d’entreprendre des travaux de tôlerie sans
s’assurer que le blackson ne cache pas quelque chose.
Par conséquent, il faut retirer la totalité des
protections sous caisse. J’entreprends de m’y atteler
en me glissant sous la carrosserie, mais je déclare
forfait quelques heures plus tard, la position de
travail étant trop inconfortable ! Il me faut un
système pour travailler à l’aise. A l’aide d’une chèvre
et en procédant avec soin, j’arrive à poser la caisse
sur le côté, sur le chariot de bois. Le dessous est
maintenant totalement accessible. Le blackson est
soigneusement gratté à froid, à l’aide d’une spatule de
peintre et d’un burin pour les zones épaisses. Parfois,
j’ai trouvé 5 mm de blackson ! Volvo ne mégotait pas
sur la protection anticorrosion sous les planchers !
J’ai trouvé quelques points de rouille sous le
blackson, dans les zones d’assemblage des tôles (jamais
en pleine tôle). Par ailleurs, l’usage d’un attelage
semble avoir déch
iré le plancher de coffre, au niveau de l’attache de
pare-choc droite. Rien de grave !
Ensuite, il faut éliminer la rouille. Le sablage est la
solution idéale pour les zones visibles. Pour les
interstices au niveau des assemblages (renforts de
fixations d’amortisseurs arrières, notamment),
j’utilise de l’acide phosphorique. A mon sens, il n’est
pas indispensable de retirer l’apprêt là ou il est
manifestement sain. Les peintures utilisées par Volvo à
l’époque étaient d’excellente qualité, donc si c’est
bon, autant la garder. Finalement, les zones rouillées
sont peu nombreuses et il y a un peu de rouille de
surface dans la zone du pont arrière et de
l’échappement (zones chaudes ou grasses, où la
protection bitumée était partie). Les zones traitées
sont recouvertes d’un apprêt phosphatant, puis la
caisse sera expédiée chez le carrossier
!










Trains roulants
Le train avant (à triangles superposés) et le train arrière (rigide) ont été eux aussi repris. A l’avant, les pièces ont été sablées et repeintes en noir (la traverse en gris), les rotules et autres Silentblocs changées et les écrous Nylstop remplacés. Pour remonter les ressorts, une longue tige filetée bien graissée enfilée à la place de l’amortisseur et de fortes rondelles m’ont permis de contraindre un par un les deux côtés pour assembler la fusée aux triangles. L’ensemble, une fois remonté, à plutôt fière allure ! Des amortisseurs Monroe Classic et des roulements neufs viendront plus tard parachever la réfection de ce train avant. Les moyeux-disques (de chez Volvo, la paire de disques adaptables ayant éclaté au remontage des goujons !) sont installés et les étriers revissés au couple avec frein-filet.





A l’arrière, le pont est déposé et désassemblé. L’aspect des pièces est parfois trompeur : le bras de suspension gauche était totalement pourri, mais le blackson cachait la misère ! C’est au moment de dévisser l’écrou bien grippé en bout du bras qu’il est parti littéralement en vrille ! Heureusement, on peut encore les trouver neufs en Suède (www.cvi-automotive.se). Le pont arrière est nettoyé à l’extérieur et préparé pour être repeint. A l’intérieur, le couple conique est en excellent état. Les arbres de roue, de diamètre imposant, sont remontés avec des roulements neufs, une portée ayant été découverte bien piquée. Les bras neufs et les biellettes rénovées sont installées, avec des Silentblocs propres, ainsi que des sangles de retenue neuves.






Démontage moteur et boite
Courant mai
2005, le moteur est déposé de la voiture. C’est un B18,
accouplé à une classique M40 (4 vitesses). Le moteur
était tournant, mais comme j’ai pris le parti de tout
reprendre, il faut déposer et ouvrir. Bien m’en a pris,
puisque j’ai trouvé une mélasse noire incroyable dans
le carter d’huile ! La pompe à huile a un jeu
d’entre-dents de 1,5 mm, les pistons présentent des
marques de début de grippage, le segment de feu bat
d’environ 0,7 mm dans sa gorge, les coussinets de
bielles sont bien usés (mais pas morts), deux
coussinets de vilebrequin ont gravement soufferts
(arrachage de métal jusqu’au support en acier).
D’ailleurs, le vilebrequin est bien marqué. Il faudra
s’en occuper sérieusement ou lui trouver un remplaçant
! Enfin, les cylindres présentent une forte marque en
haut de fût, due au segment coup-de-feu. Le réalésage
est maintenant incontournable, j’en ai la preuve !
Bref, j’ai affaire à un moteur qui a vécu et qu’il faut
reprendre à zéro ou remplacer.
J’ai opté pour la seconde solution, à partir d’un autre
moteur que j’avais stocké il y a une petite dizaine
d’années. Réalésé à la seconde cote de réparation, il a
peu tourné et les cylindres sont en excellent état. Un
petit rodage à la pierre, effectué par un
professionnel, lui redonne l’aspect du neuf
intérieurement. Des pistons équipés neufs sont
approvisionnés. les bielles sont pesées une à une,
ainsi que les pistons, afin de les apparier pour
répartir au mieux les masses des pièces mobiles.
Le volant est allégé de 1,8 kg par la société suédoise
KG-Trimning et le vilebrequin équilibré avec son
volant. Volvo faisait bien les choses à l’origine,
puisque l’équilibrage du vilebrequin a décelé un
balourd de 5 grammes ! Tous les coussinets sont
changés.
Si je renonce au montage d‘origine, d’autres
améliorations seront apportées à ce moteur :
échappement 3 Y sport, alternateur (la dynamo est
incompatible avec le nouvel échappement), pompe à huile
type B20, taux de compression augmenté à
10.5:1)










La boite de vitesses est remplacée pour une boîte avec un overdrive (type J). Plus longue de 293 mm que la boîte 4 rapports, elle nécessite de raccourcir l’arbre de transmission d’autant.
La boîte a été elle aussi complètement démontée. Les roulements d’entrée et de sortie, ainsi que celui de l’overdrive (en cotes anglaises), ont été changés. Les joints de l’overdrive ont été remplacés et toutes les pièces hydrauliques nettoyées et vérifiées. Le remontage n’a pas posé de problème particulier. Il faut juste de la patience pour positionner correctement les petites pièces des synchros et les aiguilles de l’arbre intermédiaire !




Le cadeau !
C'est par un petit matin de mars 2004 que j'ai plongé dans la grande aventure de la restauration d'une Amazon ! Quelques mois plus tôt, en cadeau pour mes trente ans, j'ai reçu la carte grise d'une 122 de 1965 ! Rapatriée sur plateau, elle est arrivée à la maison avec une jumelle de 1967 (même couleur, même mécanique, même carrosserie). La tâche s'annonce rude et longue, mais c'est décidé, je me lance ! Pour me donner du courage, j'ai juste installé pour le plaisir des yeux un cache-culbuteurs chromé sur le B18 !




